En mars dernier, le média Bruzz nous alertait sur le déclin de la biodiversité au sein des parcs et forêts bruxellois depuis l’épidémie du coronavirus. Avec celle-ci en effet, nombreux sont les Bruxellois et Bruxelloises à profiter des différents espaces verts de la capitale et on le comprend.
Particulièrement touchée, la commune de Woluwe-Saint-Lambert tire la sonnette d’alarme. « La hausse de la fréquentation des espaces verts de la commune, en particulier de la vallée de la Woluwe, a entraîné une dégradation du tapis végétal ainsi que des lisières naturelles existantes », explique notre député bruxellois, Jonathan de Patoul, lors d’une question parlementaire au ministre de l’Environnement. Parmi les principaux impactés par ces accroissements de fréquentation figurent le parc des Sources, plusieurs zones du parc Malou ainsi que la peupleraie d’Hof ter Musschen.
Gregory Matgen, échevin de l’environnement à Woluwe-Saint-Lambert, s’inquiète fortement de la situation de la vallée de la Woluwe, située en zone Natura 2000. De fait, celle-ci doit faire l’objet d’un plan de gestion des espaces verts, en cours d’élaboration au sein de Bruxelles Environnement. Cependant, l’attente procédurale risque de coûter cher à la commune et…à la biodiversité : « En raison du statut juridique de ce type de zones, tous dispositifs ancrés dans le sol et autres aménagements requièrent le respect de procédures relativement longues, or il faudrait que l’on puisse agir rapidement ».
Et Jonathan de Patoul de demander au ministre si une simplification des procédures serait en cours de réflexion pour ce type de cas que l’on peut considérer de force majeure. Ou si des budgets pouvaient être sollicités au niveau régional pour investir dans la préservation de ces espaces verts.
Aujourd’hui, nos espaces verts pâtissent également de la covid-19. Il est donc urgent de dresser le bilan de nos zones vertes à Bruxelles, ainsi que de mesurer l’efficacité de notre politique de gestion, conclut notre député.